Communiqué
Alors que Macron et Attal viennent de dévoiler leur nouveau gouvernement de casse sociale composé de plusieurs personnes hostiles aux droits LGBTI, nous y déplorons tout particulièrement les nominations d’Aurore Bergé et de Catherine Vautrin. Respectivement nommées ministre déléguée à l’égalité entre les femmes et les hommes et à la lutte contre les discriminations, ainsi que ministre de la santé, des solidarités et du travail, ces deux nominations envoient un terrible signal aux personnes trans.
C’est au moment où l’offensive réactionnaire anti-trans progresse sans cesse dans notre pays qu’Attal et Macron choisissent deux personnalité hostiles à nos existences pour diriger des ministères aussi symboliques pour les droits trans que l’égalité, la lutte contre les discriminations – y compris celles qui visent les personnes trans – et la santé. Aurore Bergé s’était précédemment faite remarquer pour son opposition affichée au droit à la PMA pour les personnes trans et à l’interdiction des mutilations sur les enfants intersexes. Mais elle n’avait pas non plus hésité pour recevoir en 2022, alors qu’elle était députée et présidente du groupe parlementaire de la majorité LREM/Renaissance, Marguerite Stern et Dora Moutot, deux militantes anti-trans connues de longue date et proches de l’extrême droite.
Sans oublier sa volonté affichée, quelques mois plus tard, d’exclure les hommes trans de la constitutionnalisation du droit à l’IVG lors des débats parlementaires sur la question.
Quant à Catherine Vautrin, ancienne ministre de Chirac, de toute évidence nommée pour continuer les politiques de casse du service public de la santé, nous n’oublions ni son soutien et sa participation à la Manif pour Tous, ni son opposition à la loi légalisant le mariage homosexuel alors qu’elle était députée.
Dans le contexte de l’accélération du mouvement réactionnaire souhaitant faire reculer nos droits, et alors que les sénateurs LR cherchent déjà à s’attaquer à l’accès aux démarches de transition pour les mineurEs, ces deux nominations constituent un nouveau signal très inquiétant.
Pour mettre dès maintenant un coup d’arrêt à la vague transphobe qui se profile, il est plus que nécessaire et urgent de construire la riposte. Comme nous le disions lors du TdoR en novembre dernier, cette riposte doit être la plus large possible, à travers les mouvements LGBTI, féministes, antiracistes et le mouvement social dans son ensemble.
Face aux réactionnaires, unité et riposte générale !
Signé par Ouest Trans, Commune Vision et Iskis
Rennes, le 12 janvier 2024